Soins énergétiques Liliane Roy

L’abondance comme manière d’être

L’abondance est souvent confondue avec l’accumulation. Avoir plus, posséder davantage, sécuriser un confort matériel, tous ces objectifs semblent incarner la prospérité. Pourtant, cette vision réduit l’abondance à une simple question de quantité, alors qu’elle peut être et devrait être envisagée comme une qualité de présence, une manière d’habiter le monde.

L’abondance véritable ne réside pas dans ce que nous possédons, mais dans ce que nous percevons. C’est un état intérieur, une disposition du cœur et de l’esprit à voir la richesse là où elle est déjà. Elle naît de la gratitude, de la capacité à reconnaître la plénitude dans la simplicité, la beauté dans l’ordinaire. Une personne peut avoir peu et vivre dans l’abondance ; une autre peut posséder beaucoup et être en manque constant.

Être dans l’abondance, c’est choisir de se relier au monde depuis un lieu de confiance plutôt que de peur. C’est croire que la vie nous soutient, que nous avons en nous et autour de nous les ressources nécessaires pour avancer. Ce n’est pas nier les difficultés, mais cultiver un regard qui voit au-delà du manque.

L' abondance en tant que mouvement

L’abondance véritable n’est pas un état figé, ni une destination que l’on atteint en accumulant suffisamment. Elle est un mouvement, une danse continue entre donner et recevoir, apprendre et transmettre, aimer et être aimé. Elle vit dans la circulation, dans l’échange, dans le souffle même de la vie.

Trop souvent, nous croyons que pour donner, il faut d’abord posséder. Mais en réalité, c’est le fait de donner qui révèle notre richesse intérieure. Lorsque nous offrons notre écoute, notre temps, notre regard bienveillant, nous participons à un mouvement plus vaste, où ce que nous offrons nous revient d’une manière ou d’une autre, souvent transformé, amplifié.

 L’abondance, ce n’est pas "avoir pour soi", c’est faire circuler ce que l’on est.
Et recevoir, en retour, demande autant de générosité que donner. Ça suppose que nous avons l’humilité de reconnaître que nous avons besoin des autres, que nous ne sommes pas seuls. Recevoir avec gratitude, c’est honorer la richesse de l’autre, et par là, nourrir ce courant d’échange vivant qui est le cœur même de l’abondance.

Extrait du livre de Brené Brown "Les cadeaux de l'imperfection"

• Le perfectionnisme n'est pas synonyme de tâcher d'être à votre meilleur. Le perfectionnisme ne concerne pas une réalisation saine et la croissance. Le perfectionnisme est la croyance que si nous vivons parfaitement, avons l'air parfaits et agissons parfaitement, nous pouvons minimiser ou éviter la douleur du blâme, du jugement ou de la honte. C'est un bouclier. Le perfectionnisme est un bouclier de vingt tonnes que nous transportons en croyant qu'il nous protégera quand, en fait, c'est la chose qui nous empêche réellement de prendre notre envol.
• Le perfectionnisme n'est pas de l'auto-amélioration. Essentiellement, le perfectionnisme consiste à essayer de gagner l'approbation et l'acceptation. La plupart des perfectionnistes ont été élevés en étant loués pour leurs réalisations et leur rendement (notes, manières, respect des règles, plaire aux gens, apparence, sports). Quelque part en chemin, nous adoptons ce système de croyance dangereux et débilitant. Je suis ce que j'accomplis et à quel point je l'accomplis bien. Plaire. Performer. Parfait. Un effort sain est axé sur soi - comment puis-je m'améliorer? Le perfectionnisme est axé sur l'autre - Qu'est-ce qu'ils vont penser?

Comprendre la différence entre un effort sain et le perfectionnisme est essentiel pour déposer le bouclier et reprendre votre vie. La recherche montre que le perfectionnisme nuit au succès. En fait, c'est souvent la voie vers la dépression, l'anxiété, la dépendance et la paralysie de la vie. La paralysie de la vie désigne toutes les occasions que nous ratons parce que nous avons trop peur d'exprimer quoi que ce soit dans le monde qui puisse être imparfait. Ce sont également tous les rêves auxquels nous ne donnons pas suite en raison de notre peur profonde d'échouer, de faire des erreurs et de décevoir autrui. Il est terrifiant de risquer si vous êtes un perfectionniste; votre estime de soi est en jeu.

Voici une prière de l’auteur Joseph Michael Levry que je transforme en exercice énergétique. Il suffit non seulement de lire et même de dire les mots, mais d’en ressentir l’énergie. 

L’amour sur moi
 L’amour sous moi
 L’amour devant moi
 L’amour derrière moi
 L’amour à ma gauche
 L’amour à ma droite
 L’amour en moi
 L’amour autour de moi

 Refaire la séquence avec les mots paix et lumière.

 Et pourquoi ne pas en ajouter en fonction de vos besoins du moment?
 Harmonie, alignement, enracinement, joie, expansion, etc

Le virage "authenticité" a sans doute été le plus fondamental dans mon parcours de développement personnel. J'ai toujours cru que j'étais vraie mais un jour, j'ai compris que j'étais attachée à une foule de clichés et de faux concepts en lien avec la bienveillance, l'acceptation et la compassion comme si au nom de mes valeurs spirituelles, je devais me comporter d'une certaine façon et surtout me reprocher mes "faiblesses" ou mes résistances. 

Ce qui a permis ce virage, c'est un cours que j'ai fait avec Brené Brown, chercheuse en science sociale et référence mondiale lorsqu'il s'agit d'apprivoiser notre vulnérabilité pour exprimer notre authenticité.

L'authenticité, selon Brené Brown, est une qualité fondamentale pour mener une vie pleine de sens et de connexion. Dans ses travaux, elle explique que l'authenticité n'est pas simplement l'absence de faux-semblants, mais un engagement envers soi-même et les autres, fondé sur la vulnérabilité et l'acceptation de son imperfection.

Pour Brené Brown, l'authenticité commence par l'acceptation de soi dans toute sa complexité. Cela implique de reconnaître ses forces et ses faiblesses, ses succès et ses échecs, sans chercher à se conformer à des attentes extérieures ou à des idéaux irréalistes. C'est un acte courageux, car cela exige de se montrer tel que l'on est, avec toutes ses imperfections. Ce n'est pas facile, surtout dans une société qui valorise souvent les apparences et la perfection. Mais, selon Brown, c'est justement en étant vulnérable et en embrassant nos imperfections que nous pouvons vivre de manière authentique.

L'authenticité, dans la vision de Brené Brown, est aussi indissociable du sentiment de connexion. Pour elle, la véritable connexion avec les autres ne peut se faire que lorsque nous sommes capables de nous montrer tels que nous sommes réellement, sans masque ni façade. Lorsque nous nous permettons d’être vulnérables, nous ouvrons la voie à des relations plus profondes, plus sincères, où la confiance et la compréhension mutuelle peuvent se développer.

Cependant, Brown souligne que l’authenticité ne signifie pas être honnête ou ouvert tout le temps avec tout le monde. Il s’agit plutôt de savoir être authentique avec les bonnes personnes, celles avec qui l’on peut échanger en toute sécurité. La clé est de cultiver des relations où l’on peut être soi-même, sans crainte du jugement.

Enfin, l’authenticité est un processus dynamique et non un état fixe. Elle exige de se remettre en question régulièrement et de faire face à nos propres peurs, en particulier la peur du rejet. Mais c’est précisément en affrontant ces peurs que l’on peut vivre de manière plus complète et plus épanouie.

En résumé, selon Brené Brown, l'authenticité est un acte de courage, de vulnérabilité et de connexion. C'est accepter de montrer ses faiblesses tout en étant fier de ses forces, et de vivre des relations fondées sur la confiance et la compréhension mutuelle. C’est un chemin difficile, mais c’est celui qui permet de mener une vie plus riche et plus épanouissante.

Dans un texte précédent, j'ai évoqué l'acceptation de son incarnation comme élément clé dans notre quête de stabilité. Voici des récits qui parlent de notre chemin unique, de cet alignement avec notre mission de vie.

"La Bhagavad-Gita, l'épopée hindoue, raconte comment, au beau milieu d'une guerre civile, le guerrier Arjuna est rongé par le doute. Voyant ses amis et parents dans l'armée adverse, il hésite à les combattre et à les tuer. Il commence à se demander qui sont les bons et les méchants, qui en a décidé et quelle est la finalité de la vie humaine. Le dieu Krishna lui explique alors que, dans le grand cycle cosmique, chaque être possède un dharma unique: la voie qu'il doit suivre et les devoirs qu'il doit accomplir. Qui réalise son dharma, si ardue que soit la voie, jouit de la paix de l'esprit et se trouve libéré de tous les doutes. Qui refuse son dharma et essaie d'adopter la voie d'un autre - ou d'errer, sans suivre aucune voie - perturbera l'équilibre cosmique et ne connaîtra jamais ni la paix ni la joie. La nature de votre voie particulière ne fait aucune différence, du moment que vous la suivez. 

(...)

Le Roi Lion, l'épopée de Disney (1994), a reconditionné cette vieille histoire pour le public moderne, avec le lionceau Simba dans le rôle d'Arjuna. Quand il veut connaître le sens de son existence, son père - le vieux lion Mufasa - lui parle du grand Cercle de la Vie. Mufasa explique que les antilopes mangent l'herbe, les lions les antilopes; et quand les lions meurent, leur corps se décompose et nourrit l'herbe. C'est ainsi que la vie continue de génération en génération, sous réserve que chaque animal joue son rôle dans le drame. Tout est lié, chacun dépend de tous les autres; qu'un brin d'herbe n'accomplisse pas sa vocation, et c'est tout le Cercle de la Vie qui risque de se défaire. La vocation de Simba, ajoute Mufasa, est de régner sur les lions après sa mort et de maintenir l'ordre parmi les autres animaux.

Quand Mufasa meurt prématurément, tué par son méchant frère Scar, le jeune Simba se reproche la catastrophe. Ravagé par la culpabilité, il quitte le royaume des lions, se dérobe à sa destinée royale et erre dans la brousse. Il y rencontre deux autres parias, un suricate et un phacochère. Ensemble ils connaissent quelques années d'insouciance, loin des sentiers battus. Devant chaque problème, leur philosophie antisociale leur dicte la réponse: Hakuna matata, "Pas de soucis!'

Or, Simba ne saurait échapper à son dharma. Mûrissant, il est de plus en plus troublé. Il ne sait ni qui il est ni ce qu'il doit faire dans la vie. À l'apogée du film, l'esprit de Mufasa se révèle à lui dans une vision pour lui rappeler le Cercle de la Vie et son identité royale. Simba apprend aussi qu'en son absence, le méchant Scar est monté sur le trône et a mal géré le royaume, où sévissent désormais la discorde et la famine. Simba finit par comprendre qui il est et ce qu'il doit faire. Il regagne le royaume des lions, tue son oncle, devient roi et restaure l'harmonie et la prospérité."

Ces récits sont tirés du livre "21 leçons pour le XXIe siècle" du Yuval Noah Harari, auteur des best-sellers "Sapiens" et "Homo Deus". Dans ce livre paru en 2018, il aborde les défis de notre époque sur les plans politique, social, sanitaire, technologique, etc. L'extrait ci-haut vient d'un chapitre sur le sens.

L'auteur est profondément athée et les récits qu'ils présentent sont nécessairement faux, selon lui, car non prouvés scientifiquement.

La notion de mission de vie relève de la croyance. Personnellement j'y crois et j'accorde de la valeur aux récits d'Arjuna et Simba. Ils me poussent à réfléchir, à me questionner plus à fond, à mieux définir la notion de mission de vie et donc mon identité.

Et vous? Voici quelques questions:

Ma mission de vie est-elle un destin immuable?

Qu'en est-il du libre-arbitre?

Qu'arrive-t-il se je ne réponds pas à l'appel?

Puis-je faire des erreurs dans mes choix?

Quelle est ma relation avec la notion de guidance de la part des êtres de lumière?

Dois-je obéir sinon?

Comment savoir si je suis sur mon X?

La mission est-elle nécessairement dans le dépassement, le succès, la visibilité, l'action collective?